Terrasse en bord de mer à la Costa Brava

À Fez, l’éclatante beauté des tanneries du souk de Chouara où, autour de bassins de terre débordant de pigments, les artisans perpétuent leur savoir-faire depuis la nuit des temps.

Gustave Lins à côté du patron de papier préfigurant la robe en céramique.

Chambre avec vue. Chercheur invité à l’université polytechnique de Milan, sous la tutelle d’Andrea Branzi, Yasushi Matsumoto est designer chez Canon depuis 1998. Il a imaginé cette installation présentée dans les jardins de la Triennale sur le principe ancien de la “camera obscura” : soit une image projetée, via une lentille optique – ici une sphère remplie d’eau – sur un écran où elle apparaît inversée. À l’heure du tout numérique ce dispositif très élémentaire nous replonge dans l’émerveillement des premiers étonnements.

À quelques jours de l’inauguration, Chiharu Shiota dévide ses dernières pelotes.

Le confort À FOND LES BALLONS. La créatrice Florence Jaffrain l’a voulu comme un “sofa collectif” qui incite à la rencontre. Pour nous, ce matelas est surtout un bel exemple de designludique et ce qu’il nous faut de fantaisie pour un été réussi.

LA PERLE DES VALISES: Ouverte en 1986, la valise “Oyster” mise au point par Samsonite requit 17 brevets et reste à ce jour le bagage le plus produit, vendu et copié dans le monde.

La vraie nature du recyclage: sous la suspension boule en papier collé de Béatrice Desrousseaux, des fougères et des aspleniums dans des cache-pots sont posés sur des tabourets marocains en pneus et bidons recyclés. Dans toute la galerie, objets et plantes s’accrochent aux branches des saules tortueux.

TYIN, l’architecture de réconfort: Lauréats des Global Awards 2012 pour une architecture durable, les Norvégiens de l’agence Tyin s’inscrivent dans la tradition de l’architecture d’urgence.

L’esprit RIVIERA. Ce style emprunté à la Méditerranée des années 40 revient avec son exubérance et ses nuances ensoleillées qui comblent notre envie de farniente chic.

NAPPES sur table: Unis lumineux, imprimés élégants et contrastes de couleurs, les effets graphiques sont au menu.

SORTIE de bain: des couleurs inattendues.

À L’ENCRE marine: des taches diffuses, des tracés aléatoires, des projections irrégulières.Comme absorbé par un papier buvard, le bleu se répand en motifs poétiques.

LIBERTY et Cie: D’une indémodable fraîcheur, les semis mythiques du tissu britannique ont inspiré toute sorte d’objets qui font fleurir un éternel printemps dans notre vie.

BAGAGES accompagnés: On n’est jamais déçu du voyage avec ces valises et ces sacs qui sortent des sentiers battus.

Les deux cubes sont séparés par un patio planté de gazon et protégé du soleil par une voile en coton : percée de quelques minuscules ouvertures, elle laisse passer un peu des pluies d’été qui rafraîchissent l’atmosphère. Partout, les baies vitrées refl ètent l’horizon.

Sans ces chiliennes, spécialistes du bain de soleil, il manquerait quelque chose au plaisir du farniente tout confort.

C’est dans une ancienne bergerie à flanc de colline que Delphine et Philippe ont réalisé leur rêve : une maison de vacances dans laquelle on vit tous ensemble mais où chacun possède son coin.

Toutes les peintures s’y sont mises pour décliner les bleus infinis d’un ciel d’été.

Dessinée par l’architecte et propriétaire Paul Versfeld, la maison aux multiples terrasses mêlel’eucalyptus et la brique chaulée de blanc. Axée plein ouest, elle fait face au soleil couchant.

Leur plateau fait de planches anciennes, décapées, rabotées, ravinées, donne à ces tables brutes une incomparable présence.

À une heure au sud de Lisbonne, cette maison contemporaine s’intègre à merveille dans le paysage sauvage de la péninsule de Troia. Entre plages de sable fin et grands pins à perte de vue, on y vit aussi bien dedans que dehors.

Ces grandes lanternes à suspendre ou à poser nous accompagnent en beauté jusqu’au bout des nuits d’été:
1. En métal laqué noir, Alinéa2. En métal ajouré laqué blanc, AM-PM3. En bambou naturel, D&M Depot,4. En fer, réalisée à la main, Sia5. En sapin de Chine vernis, Fly6. En verre avec structure en teck, Tribù7. En bambou teinté noir, Fly8. En acier inox chromé avec anse en cuir, Blanc d’Ivoire9. En bois exotique, verre et fer galvanisé, Flamant.

L’esprit fibre: Après des années de mise au placard, rotin, osier et jute reviennent pour les vacances.
1. Chaise en osier et fer, Boboboom,. 2. Fauteuil en rotin laqué blanc et métal, Vincent Sheppard, 3. Fauteuil en rotin peint en noir, “Storsele”, Ikea4. Fauteuil en rotin dessiné par Antik Batik pour La Redoute5. Fauteuil esprit vintage en rotin et métal, Caravane Chambre 196. Fauteuil en osier noir et polycarbonate dessiné par Marcel Wanders.“Cyborg”, Magis en exclusivité sur Made in Design.

Se poser sur la plage, rêver dans les nuages, glisser au fil de l’eau, musarder alentour. Et s’entourer toujours de belles choses.

Le confort d’un refuge sous les toits: Dans cette maison construite au début des années 1900,la salle de bains située sous les combles a été conçue comme une pièce à vivre, dans un esprit d’atelier : appuyée sur les poutres, une verrière à montants métalliques la sépare, sans l’enfermer, de la chambre contiguë. La baignoire-îlot, vedette de l’espace, est placée face à lacheminée, comme un canapé. Une impression de confort accentuée par le camaïeu de gris choisi pour le décor, grands rideaux de lin, grès cérame au sol et élégantes ardoises (Leroy Merlin) qui tapissent le soubassement.

Sorbet tomate-fraise, coulis de poivron;
Sorbet fenouil, coulis de betterave
Sorbet fenouil, coulis de menthe;

Pieds nus par tous les temps, les tanneurs courent d’un bassin à l’autre pour plonger les peaux dans des bains successifs. De longues et éprouvantes étapes sont nécessaires pour transformer les peaux en un cuir souple aux tons resplendissants.

À Fez, l’éclatante beauté des tanneries du souk de Chouara où, autour de bassins de terre débordant de pigments, les artisans perpétuent leur savoir-faire depuis la nuit des temps.

Dans la tannerie Une mosaïque de couleurs qui vibrent sous le soleil brûlant.Chouara, la plus importante de Fès, les puits en briques de terre séchée tapissée de carrelage sont remplis de teintures, de chaux ou de fi entes de pigeons sauvages.

Les artisans foulent au pied pendant de longues heures les peaux immergées dans les puits.

Les peaux sont enfin prêtes à être vendues à la criée aux babouchiers, cordonniers et selliers.

Gustave Lins à côté du patron de papier préfigurant la robe en céramique.

Chambre avec vue. Chercheur invité à l’université polytechnique de Milan, sous la tutelle d’Andrea Branzi, Yasushi Matsumoto est designer chez Canon depuis 1998. Il a imaginé cette installation présentée dans les jardins de la Triennale sur le principe ancien de la “camera obscura” : soit une image projetée, via une lentille optique – ici une sphère remplie d’eau – sur un écran où elle apparaît inversée. À l’heure du tout numérique ce dispositif très élémentaire nous replonge dans l’émerveillement des premiers étonnements.

Métaphore. Performance poétique via Lambrate pour cette installation intitulée “Analogia”d’Andrea Mancuso, designer, et Emilia Serra, architecte, qui&ont imaginé lareconstitution d’unaménagement intérieuren fi ls de pêche recouverts de laine.

Buisson ardent: Nous l’avions déjà vu à Milan, mais placée aux pieds de cette statue,l’installation hérissée de métal du designer espagnol Nacho Carbonell (avec la galerie Rossana Orlandi) offrait un contraste saisissant avec la pierre.

Anti-routine Invitée à participer à l’exposition “Handmade” organisée par le magazine “Wallpaper”, l’agence Jouin Manku, associée au fabricant de véhicule Detroit, a conçu à partir de la voiture Ubox un atelier roulant.

Aplat de couleurs. Dans le vocabulaire géologique, un “Flysch” désigne une formation rocheuse. C’est le nom qu’a choisi l’artiste italien Jacopo Foggini pour mettre en scène la recherche du groupe MAIP (fabricant de plastiques innovants basé à Turin).

Lumineux écosystème. Le maître de la lumière Ingo Maurer a mis en scène dans son show-room milanais un biotope artifi ciel et fascinant. Des Oleds cachés sous les ailes de papillonséclairent un mur d’éponges naturelles teintes en vert. Une nature rêvée, entre promenadedans les bois et vision subaquatique.

Pop-Up pop. Le designer sud-africain Christopher Jenner a créé une boîte à musique pop et colorée aux éclairages changeants. Cet écrin géant installé dans l’Académie des Beaux-Arts accueillait sa collection “Swell” de meubles étranges et luxueux.

Porche design. Ce drôle d’échafaudage est signé Patricia Urquiola : la designer transforme deux imposants portiques de l’Université grâce à une architecture de piles de coussins, poséscomme des sacs de graines et habillés d’une sélection très joyeuse de tissus Missoni.

Cache-cache précieux/ Le verrier vénitien Barovier & Toso, associé à Citco, spécialiste de lapierre naturelle, a fait appel à l’architecte Zaha Hadid et à la designer Paola Navone pour concevoir au coeur du jardin botanique de Milan un jardin secret et éphémère.

Panneaux psyché. Cette installation vous rappelle celles de l’artiste japonaise YayoiKusama exposée l’hiver dernier au Centre Pompidou. Conçue par Naohiko Mitsui pour Lumiotec.

Forêt magique. La nature et les jeux de lumière étaient décidément très à la mode cette année.Au Superstudio, Canon avait choisi le thème de la forêt, illustré entre autres par cette installation “Spring” (Printemps), une projection d’images de l’artiste Nobuhiro Shimura sur une structure en forme de treillis composée de cordes de piano imaginée par l’architecte RyujiNakamura.

À quelques jours de l’inauguration, Chiharu Shiota dévide ses dernières pelotes.

Le confort À FOND LES BALLONS. La créatrice Florence Jaffrain l’a voulu comme un “sofa collectif” qui incite à la rencontre. Pour nous, ce matelas est surtout un bel exemple de designludique et ce qu’il nous faut de fantaisie pour un été réussi.

La vraie nature du recyclage: sous la suspension boule en papier collé de Béatrice Desrousseaux, des fougères et des aspleniums dans des cache-pots sont posés sur des tabourets marocains en pneus et bidons recyclés. Dans toute la galerie, objets et plantes s’accrochent aux branches des saules tortueux.

Un accrochage très personnel: des pots de rhipsalis fixés comme des cintres sur des échellesvietnamiennes en bambou, un panneau d’emballage fabriqué dans l’ancienne menuiserie suspendu au mur comme une oeuvre d’art, des bouquets de dills, shamrocks et chardons posés sur une ancienne table de bijoutier, des rouleaux de papier kraft rangés dans des corbeilles.

Du matériel professionnel détourné. Trouvé chez un spécialiste de cuisines de restaurant,cet immense meuble-évier en inox avec douchette à jet puissant est idéal pour faire les bouquets. Ici des roses, des branches de polygonum et de cerisier.

Un inventaire végétal venu d’ailleurs.Sur des étagères de drapier en bois et métal, éclairées par une lampe deBéatrice Desrousseaux, s’alignent des agaves dans des pots Raku, unpanier africain en palme, des coupes en bois de Patagonie, des corbeillesen racine de vétiver de Madagascar ou osier tressé de Laurent Weiss, uneboule en cupules de pommes de pin et du papier de mûrier du Népal.

De la poésie dans l’air. Le mobile-paravent en tissu de Stéphanie Marin, fl otte, suspendudans l’espace. Sur une table sont disposés des fuseaux en osier de Laurent Weiss, des feuilles en silicone de Nao Tamura et des céramiques vernissées danoises.

Des articles imprévisibles. Sous le lampion en papier de LZC, devant des rhipsalis et des euphorbes zamioculcas, hoyas et kalanchoes, Solveig affi che des espadrilles imaginées par de jeunes créateurs (Freakish).

Vert sur blanc. Des troncs de bouleaux semblent avoir poussé contre le mur tandis que des lianes tombent du plafond. Sous la grosse suspension en fi bre de verre de Béatrice Desrousseaux, des petits objets en biscuits voisinent avec un spathiphyllum.